Les colonisateurs partants, étaient  relayés dans leurs domaines d’exploitation, par les élites locales  formées à cet effet. Celles-ci  accompagnées,  héritaient respectivement un tant soit peu, des états à gouverner. Ces   structures  embryonnaires, auront évolué  depuis  plus d’un demi-siècle, suivant de  paramètres économiques, géostratégiques,  des luttes  d’influences, au gré des tenants et aboutissants de la mondialisation. L’héritage colonial  nonchalamment  intégrateur, rapprocherait au fil du temps, des communautés culturellement divergentes, usant de langue commune importée, au sein  d’une même nation présumée, et  impliquées dans  le  sillage  global du néo-libéralisme. Les dirigeants locaux auront néanmoins fait preuve de combativité relative, avant de tirer dans le cadre  légal du système en place,  la  légitimité auprès des populations qu’ils représenteraient.  Cette affiche séculaire  indiquait dans les domaines légués, des reflexes  d’anciens colonisateurs.

Les cinq zones géographiques du continent, sont plus ou moins affectées de  convulsions à des degrés variés. Particulièrement impactées par les aléas  météorologiques, leurs populations  subissent  des contraintes socioéconomiques, et d’insécurité entretenues  par des groupes armés opérant dans l’illégalité, prospérant  par  le  trafic en tous genres, dont celui des stupéfiants, de cigarettes, et d’armes. D’obédiences jusque-là  méconnues dans les territoires sous leur férule, certains  s’affichent en  extrémistes islamistes violents.  Des populations généralement de confession musulmane, sont victimes des forfaits  commis  par de  forces obscures   qui  évoluent dans la grande criminalité  et le déni de la modernité.  Celles-là   procèdent à l’expulsion  massive des habitants de leurs terres, aux massacres collectifs, et à l’accaparement des ressources locales,  au mépris d’états  qui subsisteraient encore. L’Afrique est aux prises avec  une configuration différente de celle dont faisaient l’objet des pays, après leur déclaration  d’indépendance.  Les appels  à la  pacification  par  la Communauté internationale ,  semblaient vains  et  traduisaient de  vœux  pieux, en prêchant dans le désert.   L’argumentaire d’insécurité,  de corruption, et de la mauvaise gouvernance, a donné de l’eau  au moulin  des putschistes.  Les coups de force anticonstitutionnels  survenant à répétition dans certaines encablures  du continent africain, témoignent de l’impréparation de contextes  socioculturels  et économiques, à adopter la donne démocratique néolibérale par anticipation. Sous la pesanteur  des liens de domination outrancière, sont exprimées des velléités  souverainistes. Au demeurant, l’optimisation des conditions de vie, serait au cœur de l’organe central étatique qui veille sur le bien-être  des individus. Sa mise au goût du jour  inclurait  des efforts d’adaptation, afin  que  sa conservation  soit accompagnée   d’innovations  prometteuses  dans les nations en perspectives. Les tentatives précédentes  à ce sujet, donnaient plutôt lieu  à la réactualisation de  données  à peine retouchées dans le carcan d’une loi fondamentale concoctée auprès de l’ancien colonisateur.

L’essoufflement  du  Vent d’Est et la dissipation de ses avantages rêvés en matière de démocratie,  occasionnèrent  l’interruption  du cheminement démocratique. L’ordre constitutionnel  remis  en cause dans nombre de pays, relève de l’introduction  abusive militaire dans l’arène  politique  et de civils irrespectueux des règles  présumées  démocratiques  dans leur milieu. Hormis la présence  des acteurs destructeurs ,  une  nouvelle  génération  de dirigeants  qui envisageraient  réformer  l’état, se projeta  sur la scène . Kais Saed en Tunisie et Diomaye Faye au Sénégal, élus respectivement par une majorité confortable, étaient apparus  des notoriétés qui rompraient avec le statu quo économique, social, et de corruption  inchangé, qui ne mènerait pas les populations au développement  dans leur  pays.  Putschistes  au Sahel  et  vainqueurs  aux  élections  présidentielles  en quelques parties d’Afrique, se retrouvaient sur un  terrain d’avant-gardisme. Ils  se positionnaient  dans la même période en figures anti systémiques, au sein de l’espace francophone. Ces dernières  inscriraient la prise de responsabilité souverainiste sur les fonts baptismaux, en interpellant  le leadership  occidental.

 

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